Association Eau Roc Explo

Expédition avec Regard sur l'Aventure, au Kirghizistan
du 31 octobre au 21 novembre 2023
Adeline F, Bruno F, Didier G, Francky B, Bastien W, Denis P, Yann A, Stéphane M, Eric B, Anthony G, Olivier C.
Texte Olivier, photos Denis, Olivier.

Aujourd’hui, après le tralala matinal habituel, nous composons une nouvelle équipe dont les membres sont au nombre de 7. Il y a Bruno et Didier (surnommé les Crocodiles), Denis, Adeline, Bastien et moi, exceptionnellement accompagnés par Andreï qui peut ainsi quitter le côté obscure… Nous nous orientons une nouvelle fois vers la dépose matos, histoire de récupérer nos baudriers et matériels d’équipement, puis découvrons non loin de là, béante, une entrée nous tendant les bras. Un petit ruisseau issu d’une bédière s’y déverse. Ce sera le Pissadou.
Quelques sauts de cabris nous emmènent sur la lèvre glacée où nous décidons d’une pause pique-nique.
Bruno ne tarde pas à s’équiper, suivi par le reste de la nouvelle petite équipe, puisqu’Andreï, Bastien et Adeline ont choisi un autre objectif, à savoir se rapprocher du lac Merzbacher en tentant d’y découvrir d’autres moulins.


Pissadou pisse dru.
Jeudi 9 novembre.

Bruno s’équipe, Bruno équipe… Je le suis de broches en broches, le long de ce fil ténu qui nous relie. Au bas d’une première petite verticale, les parois se sont resserrées, entre deux coulées de formation récente, que l’explorateur de tête, tout en douceur, s’ingéie à pulvériser.
Puis la cavité se poursuit, entre méandre et faille jusqu’à pincer inexorablement une vingtaine de mètres plus en avant. Nous en profitons pour faire quelques images, et rendre à nos sponsors ce qui leur est dû, alors que Didier s’adonne à sa spécialité, la topographie, ou plutôt, les relevés topographiques! Il faut dire que ces phénomènes offrent un spectacle aussi éblouissant qu’éphémère où il n’est pas forcément nécessaire de friser un pourcentage de précision qui pourrait sembler indispensable dans d’autres lieux et d’autres circonstances…


A notre tour, nous décidons de prendre la direction du lac Merzbacher, qui j’ai omis de le signaler, est presque totalement vide à cette période de l’année. Les lieux laissent rêveur. Nous nous sommes assez baladés pour la journée, et nous déposons notre matériel au pied d’une petite table glaciaire pour un futur très proche. 
Nous reprenons la direction du camp de base, en tentant de couper à travers la moraine, et trouvons un ou deux moulins, dont l’un d’eux se trouve être un très beau méandre d’une dizaine de mètres de hauteur pour 80 cm de large. Plongeant à 30°, sans nos crampons restés à la dépose, nous ne pouvons plus nous avancer. Il faudra y revenir…Il faudrait y revenir…



De retour au camp et le soleil ayant quitté définitivement cette belle journée, nous nous apprêtons sans regarder les étoiles à faire des plans sur la comète, avec des objectifs plus ambitieux.
Demain, deux grosses équipes se dirigeront vers ce qui gravera d’une nouvelle pierre, d’un nouveau glaçon devrais-je dire, l’installation de deux zones de bivouac sur le glacier, et ce pour y passer 2 nuits et donc, trois journées sur place! Ce qui est bien avec les plans, c’est qu’on peut toujours les replier pour les ranger au fond d’une poche.



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