Association Eau Roc Explo

2 semaines plus tard, nous y sommes retournés... En attendant le CR et une nouvelle page, voici le croquis de notre balade.

Vu du ravin, un spéléologue redescend, alors que le second sort à peine de St-Jacques

Fiche d'équipement:
Attention si vous tirez les rappels, il faut être certain de pouvoir remonter en escalade si besoin, mais aussi du cheminement un peu complex de la traversée. Bien entendu, ne plus tirer de rappel pour visiter les deux derniers puits!
P5 de Saint-Jacques : C20 + 5 mousquetons (broches)

Dans Giftgrube:
P26   C35   5 mousquetons (ce puits n'étant pas raisonnablement remontable en escalade en cas de bouchons interdisant la traversée, il est important de laisser la corde en place).
Dé-escalade 5 mètres, corde en place
Escalade 7 mètres      C15 (le dernier peut l'enlever)
P15 (la descenderie) C17      2 mousquifs en tête, dév à - 8(rappelable)
P15 en escaliers     C25      2 mousquetons (MC) + 2 mousquetons tête de puits (rappelable)
P15     C22      5 mousquifs (vire) (rappelable)
MC 10      C15      main-courante pour contourner un grand puits, puits de bure II  (le dernier peut l'enlever)

Pour aller un peu plus bas, et donc en équipement fixe, vers Saint-Jacques inférieur:
P25      C30       2 mousquetons tête de puits + 1 plaquette et sangle pour dév à -19
P15  (le puits avec cadre bois), 2 plaquettes (MC) + 2 mousquifs (scellements)






À défaut de trouver mieux, deux topos incomplètes et peu précises...

Le 2nd puits dans Saint-Jacques inférieur

La remontée dans le grand puits, avant de poursuivre vers la sortie Saint-Jacques

Nous descendons ce puits pour visiter une partie de Saint-Jacques inférieur. Ce puits au départ un peu étroit, s'élargit rapidement jusqu'à devenir très vaste. Un dernier bombé oblige à dévier la corde à 5 mètres du sol.
Nous sommes maintenant dans une grande galerie sèche et poursuivons notre balade jusqu'aux vestige d'un tour en bois, qu'il faut contourner. Attention, nous débouchons au sommet d'un beau puits avec cadre en bois, et il n'y a pas de point pour installer de main-courante pour le contourner. En face de nous, plusieurs galeries sont visitées avant l'équipement de ce fameux puits, d'une hauteur de 15 mètres. Au bas de celui-ci, nous visitons à nouveau une jolie galerie avant de rebrousser chemin, jusqu'à la corde laissée vers l'entrée de Saint-Jacques, que nous remontons jusqu'à la sortie. Il ne faut pas oublier de retourner ensuite à l'entrée de Giftgrube pour récupérer la corde du puits de 26 mètres que nous avons descendu en début de journée...

La descente du puits avant le soupirail...

À la sortie du soupirail...

Il ne faut pas chercher à descendre directement à partir de ce relais, mais partir en vire sur la gauche (face au vide), pour trouver une plaquette au départ de la galerie adjacente qui plonge dans le puits, et, sans descendre, poursuivre en opposition au-dessus du puits pour trouver les amarrages en plafond, qui permettent de descendre le fameux puits, au sec.
En bas de celui-ci, trouver au point bas, un nouveau soupirail, très bas (pas plus de 30 centimètres de hauteur), et ramper sur les gravillons, au cas où, en poussant les cailloux vers l'avant, sur environ 5 mètres.
Le plafond se relève enfin, et nous voici dans Saint-Jacques!
A quelques dizaines de mètres de là, nous trouvons un énorme puits, qu'il nous faut contourner (main-courante à installer), puis à une trentaine de mètres, au pied d'une pente remontante et donnant à 5 mètres sur notre corde laissée dans Saint-Jacques, se trouve la bouche un peu étroite d'un très beau puits...

La fameuse galerie à prendre, en bas à gauche de la descenderie

La descenderie qui suit...

La petite galerie après le soupirail

Derrière ce petit muret nous descendons pour arriver dans un élargissement, puis remontons une grosse marche avant de nous trouver devant un nouveau carrefour. Dans le sens de notre progression et sur notre droite, il faut descendre un petit ressaut pour apercevoir un soupirail humide dans lequel il faut ramper quelques mètres. Le plafond se relève un peu devant un puits biscornu et pas très large, où le filet d'eau nous accompagne.
La descente de 15 mètres est humide, et la corde frotte beaucoup, mais comme nous tirons les rappels, nous ne mettons pas en place une déviation sur spit au milieu de celui-ci.
Nous arrivons au bas de cette descenderie sur un important carrefour où les galeries sont de plus respectables dimensions. Lorsque l'on descend le puits précédent, à la fin, on se retrouve (si on se laisse pendre), les pieds dans le vide de l'une de ces galeries. Il faudra prendre celle qui se trouve sur la gauche. À une petite cinquantaine de mètres, nous arrivons sur un petit puits, assez large, un peu en escaliers totalisant 15 mètres de hauteur. Celui-ci débouche sur une pente où il faut chercher les amarrages, sur la gauche (vieux relais), du puits suivant.

En haut de l'escalade, derrière l'étroiture

Galerie XVIè à 2 mètres du fond du puits

Vu du bas, le puits de 26 mètres

Nous ressortons ensuite de cette mine, pour remonter le vallon sur son flanc et en rive gauche, jusqu'à la grande halde de Giftgrube, à l'extrémité de laquelle béait l'antre de la montagne.
La galerie, de belles dimensions, ne tarde pas à se diviser avant d'arriver sur un puits peu large et incliné. Après avoir équipé une main-courante sur notre droite, nous visitons quelques diverticules avant de poursuivre plus en profondeur.
Ce puits, d'une hauteur de 26 mètres, est comblé en son fond, mais une courte remontée permet de trouver une galerie basse qu'il faut emprunter avant d'arriver sur un petit dépilage que l'on descend en se tenant à une corde en place. Au-bas de celle-ci, il faut quitter le courant d'air principal et emprunter une petite galerie sur notre gauche (corde dans le dos), puis traverser 2 puits et remonter légèrement avant d'atteindre la lucarne d'une étroiture qu'il faut franchir en rampant.
De l'autre côté de celle-ci, nous remontons à l'aide d'une corde en place, sur environ 7 mètres, jusqu'à un beau palier. Au-dessus de la tête, en plafond, il y a 2 amarrages qui nous évitent de toucher un petit mur instable, et dont les cailloux tomberaient directement sur la tête de ceux qui, soit attendent leur tour pour l'escalade, soit sont en train de la réaliser.

Puits noyé dans une galerie annexe

José  a tester son tout nouveau matos

Le secteur du Rauhental, proche de Sainte-Marie-aux-mines, regorge d'ouvrages souvent à la recherche de filons d'argent, de cuivre ou d'arsenic ayant fait la renommée de la vallée.
Cette fois-ci, après avoir parcouru quelques puits et galeries de "Couronne d'or", nous avons décidé de visiter une partie de la mine de Giftgrube, en essayant de ressortir par celle de Saint-Jacques. La traversée étant sujette, d'après nos topo-guides, à quelques éboulements pouvant en interdire le passage, il faudra laisser un équipement en place dans le premier puits de Giftgrube, et avant toute chose, aller équiper la sortie par Saint-Jacques, un petit puits de 5 mètres...
Nous commençons donc par entrer dans Saint-Jacques, en franchissant l'éboulement de l'entrée par un "busage" long de 2 mètres, réalisé à l'aide de gros bidons métalliques. Une petite corde en plastique aidant à en ressortir. Prenant pied sur un éboulis, il faut un peu marcher sur des oeufs, et nous trouvons des points d'ancrage aussi bien en paroi de gauche que de l'autre côté, qui nous permettent d'équiper le petit puits suivant, haut de 4 à 5 mètres.

Une traversée entre XVI ème et XX ème siècle, en Alsace...
Pascal / Alain / José / Olivier
le 12 / 02 / 2017
Texte et photos Courtois