Association Eau Roc Explo

On laisse le matos près du trou vu qu’on passera devant le lendemain en allant à la baume de l’Espoir. On repère la piste qu’on aurait du prendre à la montée, ça nous fera gagner du temps.
Un peu de nourriture chaude, de la soupe et dodo.



Baume de l’espoir:
Après une petite nuit, c’est reparti sous terre! On se rapproche à nouveau en camion et à la bifurcation, on prend à gauche où on avait repéré lapiste hier en rentrant. On se gare un peu avant un virage et la montée qui longe la barre rocheuse. On arrive peut-être en 10 min à la Favière! C’était celui-là le bon chemin!
On prépare le matos et on y va. Aujourd’hui pas de locus mais une carte IGN et une bonne description de l’approche dans un mémoire de cavitéd’un BE spéléo sur l’Espoir. On trouve facilement le trou. Objectif, éviter le réseau classique et aller faire un tour dans le réseau Jean-No et jusqu’au fond. Je me relance à l’équipement.
Tout se passe bien jusqu’à la main courante aérienne qui permet d’accéder au réseau Jean-No. On commence avec des spits qui sont ensuite remplacés par des tiges filetés et dont la première n’a pas d’écrou. Je suis perplexe pour la suite mais Thomas me rassure. Pour la première tige on va mettre un cab avec de la dyneema et pour la suite on mettra directement les plaquettes en enlevant la vis. Après cette main-courante aérienne on arrive à une petite escalade. Je l’équipe avec plus ou moins de mal, alternant grimpe en libre avec Thomas qui me pare etparfois en artif. Après l’escalade, c’est directement à droite avec une petite désescalade. La suite est assez étroite, jusqu’à un grand P37. Il y a un frac sur un point qui ne me rassure pas vraiment...   Il y a ensuite un frac à deux points (ouf) et une descente avec deux bonnes déviations. On rejoint alors la partie classique. Ca fait 3h30 qu’on est sous terre. Je suis un peu ko et on a tous les deux des impératifs pour le soir. On décide de ne pas continuer. On est après le P37 à environ -80. La suite à l’air intéressante avec des main-courantes aériennes dans un puits assez large. On observe des plaquettes en fixe pour une main courante aérienne, sûrement pour éviter que des spéléos s’aventurent dans le tas de rochers instables juste en dessous. Thomas me dit que ça serait pas mal que je repasse sur mon équipement pour voir ce qui est bien ou non. Je pars donc en premier. Speedy Gonzales déséquipe aussi rapidement que moi je remonte.
TPST : 4h30
Remarque : Pour se lancer dans le réseau Jean-No il est pas mal d’emporter quelques écrous de 8 au cas où il en manque sur certaines tiges ou si on en fait tomber. Quelques plaquettes enlevées de leur vis peuvent faire gagner un peu de temps.
Après deux jours c’est l’heure de repartir, ce fut fort sympathique !

On se retrouve avec Thomas à Arsure-Arsurette fin de matiné lundi. L’objectif est de faire les fonds de deux trous: Baume de la Favière et Baume de l’Espoir. C’était l’occasion de les faire parce qu’on n’avait pas eu le temps en février dernier et c’est aussi l’occasion pour moi de m’entrainer à l’équipement avec le coach Thomas.

Baume de la Favière:
Après la préparation du matos vers 12/13h, avec un beau soleil et de la musique, nous voici fin prêts à nous lancer! Cette fois-ci il y a bien moins de neige et le locus(GPS) pour arriver directement au trou sans gravir de barre rocheuse(on a déjà donné) ou se perdre. On rapproche le camion sur la route forestière, à une bifurcation on prend à droite et on se gare juste avant un panneau d’interdiction. On coupe dans une pente bien raide en forêt où on repère des arbres marqués en rouge, on contourne une barre rocheuse par la droite et on arrive sur une piste bien marquée après une trentaine de minutes. On trouve plus ou moins facilement le trou, on était en fait passé juste au-dessus en arrivant.
Je me lance à l’équipement avec un peu de galère au début. De toutes manières, Thomas a prévu des couches en prévision de l’attente. Favière est top pour s’entrainer à équiper, il y a beaucoup de choix de spits, ça permet de voir les inconvénients de certaines configurations et d’adapter à la plus confort. Thomas me donne plein de conseils.
La cavité commence par un grand puits, une petite lucarne qu’il ne faut pas louper pour aller dans le réseau qui va jusqu’à -229. On enchaine encore de grands puits assez larges, puis le puits se divise. Après quelques galères pour repérer le bon chemin, on se lance à gauche. C’était le bon endroit. Vient ensuite de petits puits avec des passages plus étroits, et des étroitures qui me font toujours galérer. Puis s'enchaînent à nouveau de plus grands puits jusque vers -220. La fin joliment appelée méandre des papillons est bien étroite. On s’arrête à la cheminée. On avait prévu de faire les deux fonds de Favière avec comme timing environ 10h, équipement dé-séquipement. Arrivés au premier fond, cela faisait déjà 6h30 qu’on était sous terre. La fatigue commence à venir, on décide de juste remonter et de faire l’autre fond une autre fois. Je m’attèle à la tâche. Au niveau d’une étroiture après un P6 je reste bien tanqué, le sac bloqué, longé sur moi, la poignée longée assez loin devant et pas beaucoup d’espace. Je m’en sors mais j’y laisse beaucoup d’énergie.
Petit conseil de Thomas : passe le sac devant dans les étroitures! On arrive enfin dehors, il est minuit, je suis au bout de ma vie.

Baume Favière et de l'Espoir, dans le Jura...
Le 01/04/2019
Jean-Philippe, Thomas.
Texte JP et photos Floriot