Association Eau Roc Explo

Un peu plus tard nous nous retrouvons dans l’Aquagalerie, vraiment très belle tout comme le reste de la cavité. Encore un c’est cool de ma part.Puis nous arrivons à ce qui fut un temps le terminus de la cavité, de 1975 à 1981, une cascade surplombante de 5 mètres. Et hop un coup de pantin pour ceux qui l’on et nous nous retrouvons après quelques marches, escalades et descalades dans l’eau furibonde, au commencement de la salle des Burgondes. C’est ici que nous choisirons de faire demi-tour.
New York et sa 5ème avenue nous tendent les bras mais ça ne sera pas pour aujourd’hui. Nous sommes tous plutôt frais et content de notre équipement. Seul Yvan revendrait, heu, donnerai, heu donnerai avec de l’argent sa satané néo. Elle l’enserre et lui bloque les mouvements depuis que nous avons mis les pieds dans l’eau. Il est déjà tard et niveau timing, nous risquons de ressortir entre 21 et 23h. Gérald part devant suivit de Céline. Les deux galopent, qu'il est bon de descendre cette jolie rivière. Nous nous amusons, petits sauts, descente en rappel, glissades agrémentent le parcours. La beauté de l’eau, et de la paroi blanche par endroit nous ravissent. La fatigue se fait sentir par moment, le rythme ralenti, non pas pour profiter de ce paysage tant minéral qu’aquatique, mais pour faire attention à notre pose de pied. Ne pas trébucher, ne pas se faire mal maintenant.

Allez 25 mètres de natation et nous voilà reparti pour galoper. Très beau méandre un peu abrasif, en fait, la progression dans Gournier, c’est physique. Eh oui ! L’équipe des Tanches est en train de mettre la misère à l’équipe des Néos... Ils galopent ces salauds ! Ouf, il se fait tard, 14h30, et nous n’avons pas manger à part quelques Dragibus... Nous sommes après le shunt du S2 dans une galerie fossile. Victoire, petite pause victuailles ! Nous nous restaurons allègrement et en profitons pour boire un café ou thé chaud. Mais il est déjà l’heure de repartir.

Nous remontons donc le cours d’eau furibond. Il reste encore de la neige sur le plateau et le beau temps nous permet d’avoir un débit conséquent tout au long de la sortie. Nous grimpons toutes les cascades, soit en escalade, soit à l’aide des cordes en fixe ou encore grâce à de jolis barreaux inox. Cette promenade souterraine est d’une beauté fatale. Il s’agit d’une des plus belles rivières souterraines française. Le décor change au fur et à mesure que nous remontons ce karst Vertaco.

Nous mangeons les spaghettis bolognaise puis nous allons nous coucher car le réveil sera tôt.
Branle-bas de combat, 7h debout. Nous déjeunons rapidement puis nous passons par le grand porche de Bournillon et la cascade de Moulin Marquis pour aller à Gournier.

Nous sommes arrivés au bas d’une belle zone de broyage. Nous nous faufilons à l’intérieur des blocs et des conduites forcées, le tout, en prenant par endroit, de belles douches. Nous sommes dans le bas de la salle Chevallier, quelques cordes en fixe permettent de sécuriser certains passages et voici une belle verticale à remonter. La cascade, à côté, fait un bruit effroyable, pourquoi ai-je oublié mes boules Quiès... Tout le monde commence à monter, s’en suit d’autres tirées. Ici tout est beau, hauteur et largeur imposantes, actif se fracassant, c’est cool !! Malgré cela, les cordes en fixe se font nombreuses, et l’on commence à distinguer deux groupes, celui athlétiques, devant, des combis étanches et derrière les néo. Et vu que l’on aime la montée sur corde en néo nous nous offrons un shunt qui nous fait monter plus haut qu’il ne faut. Et cela quelques mètres avant le siphon 1...

Ça y est nous sommes tous dans la grande galerie, c’est immense et rectiligne. Le trajet chaotique est entrecoupé de jolis gours de calcite. L’eau y scintille. Nous entendons au fur et à mesure de notre progression les grondements de la rivière couler sous nos pieds. La cadence est imposée par un Olivier impatient d’enfiler sa combinaison étanche. Et puis faut dire que l’objectif du jour est lointain, si ce n’est pas le terminus amont, nous espérons nous y en approcher.
Nous descendons enfin l’entonnoir de la seconde entrée. Il est l’heure de se changer, nous sommes deux à être en néo tandis que Céline, Gérald et Oliv sont en étanche. Après avoir revêtus nos habits de lumière, qui pour le coup sont aquatiques; et nous être légèrement sustentés; nousnous enfonçons entre les blocs à la recherche de cette eau si attendue.
Magnifique, les premières vasques sont couleur turquoise. L’écume d’un blanc immaculé tranche avec l’aspect sombre des parois et l’oppression du lieu. Mais c’est trop cool de patauger gaiment dans cette eau. Il faut dire que le « c’est trop cool » je vais en bassiner les oreilles de mes camarades jusqu’à la fin du week-end.

Il fait très beau en ce samedi matin et nous sommes les seuls sur le parking. Nous nous équipons, prenons les deux bateaux ainsi que le canard. La marche d’approche est rapide, il s’agit du chemin touristique de la grotte de Choranche, puis quelques minutes plus tard nous arrivons au lac d’entrée, prélude de notre périple.
Allez c’est parti, il faut tout gonfler. Conditionner les kits, puis première tentative en canard gonflable, merde, y a du courant. Je reviens à la case départ. Oliv, lui, part en bateau et commence à équiper la vire d’accès, belle barrière stalagmitique barrant la progression. Pendant ce temps nous faisons les navettes en bateaux les rappelant à l’aide d’une drisse d’une cinquantaine de mètre. Je suis le dernier à naviguer sur ce lac à l’aide de mon canard fétiche, mais je ne fais pas le malin !

25 centimètres… Non, ce n’est pas possible… Pas moi…
Heu, ce n’est pas le diamètre de ma bite, mais celui de la marque que je viens de faire sur le plan de travail du gite. Et merde, le gage du week-end c’était le premier qui fait une bourde se charge du compte-rendu...
Donc...
Vendredi 17 janvier, tout le monde se retrouve chez Oliv sauf moi...mais comme Céline, Gérald, Yvan et Oliv sont gentils, Ils passent me récupérer au Decath Dornach. Il est déjà 18h et nous avons 4h30 de route pour Choranche. La voiture est chargée ras la gueule, bateaux pour l’entrée, néo, combinaisons étanches, bouffe. La route est longue, nous profitons d’une petite pause pour manger un bout, le vrai repas étant au terme du trajet. Céline nous sort son cake, aux carottes. Oh putain, soit elle nous prend pour des lapins, soit c’est pour faire remonter notre quota de gentillesse. Le cake est très bon, mais côté sympathie, nous continuons tout au long du trajet à dire du mal de tout le monde...
Il faut alors au minimum espérer que nous aurons les fesses rose. Ça y est nous sommes enfin arrivés au gite, il est 23h30 environ. Ce qui est cool c’est que nous sommes à 4 kilomètres de Gournier. Hop on se dépêche de faire chauffer l’eau pour les pates. On se sert un petit apéro et dans un élan de bonté je fais quelques Popcorns. Et là, la voilà la boulette!!! Je pose nonchalamment la poêle sur le plan de travail en bois afin de voir s’il marque vite. Bon c’est fait, c’est con, mais c’est trop tard. Je vais en entendre parler tout le week-end...

Gournier, jusqu'à la salee des Burgondes, dans le Vercors...
le 18/01/20
Gérald, Céline, Thomas, Yvan, Olivier
Texte Floriot, photos Drieux Courtois

   >>