Association Eau Roc Explo

Depuis 2018, beaucoup de spit ont été planté, et il y en a partout!!

Il est malheureusement le temps de remonter. Bien entendu je m’attelle au déséquipement... Où l’on pourra encore me reprocher un temps trop lent et de ne pas avoir récupérer les spits en trop pour la nouvelle falaise d’entraiment à Gueberschwihr(spoiler). Ouais ok pas un vrai spoiler, heureusement que je ne suis pas rapide dans les comptes rendus.
Dehors il fait nuit et froid mais tout le monde est super content de la sortie, à faire voir et à refaire!!!

Nous en profitons pour faire un tour sur l’amont jusqu’au siphon. Grandiose!
Les cordes en fixe permettent de remonter les cascades. Le silence n’est pas de mise, non pas que nous exultions de tant de beauté mais simplement que le bruit de l’eau est assourdissant. Nous prenons le temps pour faire d’autres photos de cette ambiance dantesque. C’est trop cool !

La balade continue, la rivière est toujours magnifique. Je me baque un peu. Normalement t’as de l’eau au max mi tibia... Putain, le gars qui t’as dit ça doit avoir les tibias qui remontent plus haut que mes couilles et l’eau n’est pas chaude... Moi qui croyais que c’était les Chinois qui gagnaient le concours de la petite bite, c’est perdu... Allez demi-tour.

Lors de notre descente vers les abimes, Oliv, nous offre un pas de chamois aquatique. Ouais c’est simple(heu?! pour lui). Saute sur le caillou au milieu du torrent juste au-dessus de la chute d’eau, mais fais gaffe, il bouge... Avec ton torse rabouté à ta pédale d’un seul coup ça parait moins impressionnant. Merci.

Ça y est nous sommes tous regroupés, et décidons de partir vers l’aval. La rivière en furie nous fait faire quelques pas d’escalade en traversée afin d’éviter l’eau. Nous parcourons ainsi quelques centaines de mètres alternant galeries fossiles et torrent hypogé. La mousse de crue permettrait par endroit de folles soirées. Les cascades, où l’eau cataracte de toutes parts, sont magiques. De nombreuses photos sont prises.

Trêve de plaisanterie. Nous sommes là pour aller voir la rivière, et arrivés à l'entrée du gouffre, Oliv dit qu'il n'a pas envie d'équiper... Je m'y attèle, en fait il s'agit d'une coutume Alsacienne qui veut que l'on fasse ses preuves et sous son œil inquisiteur il regarde si j'ai vraiment le niveau d'un moniteur fédéral... La pression s'empare de ma personne et j'équipe avec difficulté, le stress n'aidant pas. Ai-je la capacité et les compétences pour rentrer dans le cercle très fermé des spéléologues Alsaciens? Bon an mal an, tout en shuntant quelques points intermédiaires, voire tête de puits, nous arrivons en bas. Il faut dire que tout est humide et que nous avons dans le bas un déjà joli petit actif.
Go le collecteur! Oh putain, con. Ce n’est pour une fois, pas une ponctuation de ma part, mais mon air hébété devant cette jolie rivière en crue.

Attention ceci est un compte-rendu de sortie spéléo de haut niveau. Il ne faut pas le lire seul et ne pas forcément prendre tout au premier degré...

Vendredi 13 décembre, Oliv propose une petite virée au gouffre des Essarlottes en passant par la Voie aux Vaches pour le week-end. A topo et sortie alléchante, nous serons trois à répondre présent: Céline, Gérald et moi. Nous voilà donc tous les quatre réunis sur le petit parking de chasse, juste au-dessus de l'entrée du gouffre. Préparant le matos, un randonneur avec bottes de spéléo passe sur ce chemin. Il vient de la perte des Essarlottes et va jeter un coup d'œil à l'entrée de la Voie aux Vaches. Dix minutes plus tard le revoilà, et nous entamons un brin de causette avec lui. Il nous dit qu'il a une équipe aux Cavottes et qu'il en profite pour venir reconnaître les trous... Humm humm, je lui demande alors d'où il est? De Strass? Tiens ça doit être un des gars du CAF de Strasbourg qui vient pour le week-end du GSBR. Il ne m'en faut pas plus pour commencer à lui faire miroiter mes dons de voyance en lui expliquant qu'il va manger raclette ce soir... Tout ça avec mon accent de sudiste et ma plaque minéralogique ornée d'un beau 81. Je n’en rajoute pas trop, ce n’est pas dans mes habitudes... Nous rigolons bien, voilà une journée qui s'annonce sous les meilleurs auspices.

la Voie aux Vaches, rivière des Essarlottes, dans le Doubs...
Le 13/12/2019
Gérald, Céline, Thomas, Olivier
Texte Floriot, photos Courtois