Association Eau Roc Explo

Expédition avec Regard sur l'Aventure, au Kirghizistan
du 31 octobre au 21 novembre 2023
Adeline F, Bruno F, Didier G, Francky B, Bastien W, Denis P, Yann A, Stéphane M, Eric B, Anthony G, Olivier C.
Texte Olivier, photos Adeline, Denis, Olivier.

Le voyage, suite et fin des trajets motorisés.
Vendredi 3 novembre.

Un petit camion 4 roues motrices ressemblant étrangement à nos vieux VW Combis est chargé avec une grosse moitié de notre attirail, le reste étant déposé dans l’immense Kamaz et ses 6 grosses roues motrices.
Un dernier tour en ville (bien plus sympa que Bichkek) pour y acheter quelques trucs nous manquant pour la suite de l’expédition, et nous grimpons à bord de notre camion qui roule ensuite en direction du couchant.

La route se transforme en piste, puis en piste enneigée, avant de franchir un col au-dessus de 3800 mètres. 
Bien que Bastien ait oublié son passeport dans une veste qu’il pense être dans le petit camion, nous franchissons un premier poste frontière sous l’œil scrutateur du garde-frontière.


Lors de cette pause forcée, nos chauffeurs en profitent pour changer une des 6 roues qui s’est déchirée sur l’un de ses flancs, avant de poursuivre notre chemin. Après avoir dépassé la ville minière et fantôme d’Engilchek, nous stoppons à nouveau devant un second poste frontière.

Engilchek: A l’extrême est du Kirghizstan, à la frontière avec la Chine, Engilcheck (orthographié aussi Inylcheck) est une ancienne ville minière soviétique aujourd’hui cité fantôme. Perdue au fin fond des Tian Shan, il faut un permis spécial pour s’y rendre, franchir un col à 3400 m et parcourir plus de 100 km de piste pour atteindre cette ancienne cité minière où, jusqu’en 1991, était exploités en secret de l’étain, du molybdène, de l’uranium et d’autres minéraux. Entourée de sommets majestueux, la ville abandonnée s’étend dans une large vallée glaciaire. Elle abritait 5000 à 8000 personnes, surtout des jeunes venus travailler dans la mine. Des barres d’immeubles, des bains, des écoles et hôpitaux ont été construits en pleine montagne dans un décors minéral austère, devenu aujourd’hui lugubre. A la chute de l’Union Soviétique, les mines ont été abandonnées et les habitants au chômage ont quitté les lieux. Il ne reste aujourd’hui qu’une centaine d’habitants, pour la plupart bergers ou militaires. (cf: Overland Aventure).

Traversée validée pour tous…
Un peu plus loin sur la piste, qui est devenue beaucoup plus accidentée, nous perdons une pièce de la transmission, mais le chauffeur, qui connait parfaitement son véhicule, ne tarde pas à réparer le problème.
Le reste du « personnel » en profite pour remplir un gros bidon d’eau, et certains de nos bras offrent leur service pour ce portage improvisé, le bidon étant intransportable tel quel, une vieille échelle servira de brancard.



Et c’est de nuit que nous attaquons la partie « dure » de la piste, avec le franchissement de différents bras de rivière qui ont charrié des tonnes de cailloux, en zig-zaguant pour tenter de trouver une suite, et surtout, en évitant de nous enliser. 
Le petit 4x4 s’en sort admirablement bien, même si parfois il doit faire quelques demi-tours. 
C’est assez tard que nous arrivons au front du glacier, où il nous reste à décharger, monter les tentes, savourer la cuisine de Natalia (aidée par Nikita), avant d’aller nous coucher dans un froid bien piquant.




Le Khan Tengri est un pic pyramidal essentiellement constitué de marbre, dont la crête sud est le plus bel exemple. Il se dresse entre les deux bras supérieurs de l'Inylchec, le plus grand glacier du Tian Shan. L'assise rocheuse de son sommet se trouve à 6 995 mètres d'altitude, alors que le dôme de neige permanent le recouvrant atteint 7 010 mètres d'altitude. Il est donc souvent désigné comme étant le plus nordique de tous les sommets de plus de 7 000 mètres d'altitude. (cf: Wiki)




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