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Lien vers la fiche canyon Delgado inférieur

Si vous avez bien suivi, il manque du monde. les voici...

La chute suivante peut elle, bien se sauter. L'encaissement devient bien prononcé, le débit plus concentré à force de douches répétées, c'est cool comme qui dirait!
Et le clou du spectacle arrive, trop rapidement, avec une vue magnifique sur l'océan. Il ne reste plus qu'un rappel, en espérant que nous trouvions facilement la lucarne du tunnel. Bon, il s'avèrera que pour la louper, il faut vraiment le faire exprès.
Retourner à la voiture en reprenant le sentier mais ce coup-ci en combi, c'est quand même plus facile qu'en Crocs!

Jugeant le sentier trop vertigineux, le club des 5 se métamorphose en 4 fantastiques qui lézardent le long des parois abruptes et dominatrices. Mais en pleine possession de nos pouvoirs, nous avons pu, rampant accrochés aux lianes aux piquants acérés, rejoindre le départ du cour d'eau de Delagado. Bon ok, je m'emporte un peu, disons juste qu'en haut des marches d'escalier, nous arrivons en 30 minutes au bord de la rivière.
Hop hop, motivés, premier obstacle, premier saut, hop hop, je me relève et croise les bras. De l'eau jusqu'à la ceinture, vaut mieux que les suivants installent un rappel...

Et c'est donc à 5, que nous longeons la côte en direction de Delgado inférieur. Pas évident de trouver l'accès, ni le sentier du retour. Les options données par le topo et concernant la sortie sont: soit équiper la falaise au préalable pour remonter sur nos cordes à la fin du canyon, rive gauche, soit si marée basse, passer par la côte jusqu'à un petit port etc, soit penduler dans le dernier rappel pour trouver une "fenêtre" crevant la paroi d'un tunnel de l'ancienne route. Le problème, c'est que la moitié de la falaise s'est écroulée, emportant les 3/4 du tunnel, et qu'il nous appartient de vérifier que cette lucarne reste accessible.
Après nous être gourés quelques fois, nous optons pour emprunter cette ancienne voie rive droite du canyon de Delgado, enjambons un mur de condamnation, traversons des murs de ronces, des zones humides (eau jusqu'aux mollets) avant d'arriver enfin à l'entrée du tunnel!
Et effectivement, 2 superbes fenêtres traversent la paroi juste avant l'effondrement total de la voute.

Ahh cette journée...
Faut dire que le canyon d'hier, et surtout la marche du retour puis le trajet, ont laissé quelques traces.
De 19 au départ, nous nous retrouvons donc tout naturellement à 5. 5 pour commencer...
La majorité absolue décide de bronzer sur le pont d'un voilier au départ de Funchal et de voguer en direction des énormes vagues aux relents de nausées, aux odeurs de vomi, et dans l'espoir d'y survivre sans passer par dessus bord!
Nous les retrouverons le soir complètement déboussolées, ayant vécu le cauchemar de toute une vie.
Tout semblait aller bien, avant de quitter le port, mais elles ont rapidement compris pourquoi seul ce bateau naviguait...

2019, Madère...
Sabine / Hélène / Pierrette / Jean-Pierre / Valentin / Maëlle / Sandra / Jean-Michel / Céline / Gérald / Floria / Alain / Sandra / Julie / Enola / Coline / Dom / Olivier
du 13 au 20 avril 2019
Texte et photos Courtois

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