Association Eau Roc Explo
La coupe version 2021...
Pas très large, ce passage, mais magnifique...
Pour nous, oui, mais le gouffre, lui, continue...
Martin à -457, terminus 2021...
C'est un peu boueux, non?
On a même de la visite...
A table.
Alors Martin, on en est où?
Jeudi. C'est déjà notre dernier jour d'explo dans les Sardines, puisque le vendredi sera consacré au déménagement du camp d'altitude pour tout rapatrier à la Hütte, avant le rangement de notre cabane à 1900 et retour en France prévu le samedi.
Du coup, pendant que Dom reste en surface, Lara, Martin, Jacques et Olivier redescendent dans le gouffre à la recherche de la fameuse rivière.
Nous dévalons les puits de l'Aorte, arrivons rapidement à la petite galerie un peu boueuse découverte par le binôme, et contemplons à notre tour cette superbe salle qui semble être le fond d'un grand puits d'environ 50 mètres de hauteur. Ce serait intéressant d'arriver par là-haut.
Au bout de cette salle de l'Arche, nous poursuivons sur quelques mètres par un joli méandre, avant de déboucher sur une verticale. Martin me laisse équiper, merci! On entend très distinctement le bruit d'une rivière. Un puits d'environ 10 mètres est descendu, et dans le prolongement, un nouveau méandre, plus étroit et plus boueux débouche au sommet d'une verticale, du haut de laquelle on aperçoit le ruissea.
Une petite escalade avant ce méandre permet de trouver un second méandre, plus large, qui débouche lui aussi sur un puits qu'il nous faut équiper. Nous y sommes! La rivière est bien là! Elle s'écoule paisiblement sur les schistes dorés. Nous marchons désormais, dans une galerie méandre, parfois haute, parfois moins, et de coudes en virages, d'oppo ou de marche, nous avançons vers ce qui sera notre terminus 2021.
Un puits de 7 mètres au bas duquel se prolonge un grand méandre où la rivière poursuit sa course. Il nous semble avoir traversé les schistes, en tous cas, ceux-ci ont disparu. Nous sommes passés dans un calcaire tout blanc, très déchiqueté, plein d'aspérités, puis au niveau de ce puits, à nouveau le calcaire gris sombre réapparait, tout lisse, identique à ce que nous connaissons. Serions nous sur la couche inversée? Celle que nous recherchons et qui nous permettrait de gagner encore 400m? Bravo!
Il ne nous reste plus qu'à réaliser les relevés, alors on sort le disto, et merde! Le carnet est resté dans le bidon à l'entrée du méandre, à plus de 200 mètres de là. Nous sommes dégoutés, mais devrons nous passer de la topo. Arrivés à l'entrée du méandre, proposition: 1 équipe, Lara et Jacques remontent avec les kits, et Martin et Olivier repartent au fond pour faire cette fameuse topo, que l'on regretterait pendant une année, c'est certain, si on l'oubliait.
Acceptée par tous, nous voici séparés pour quelques heures supplémentaires. Mais au final, aucun regret, et 2 heures plus tard, à notre tour, nous nous dirigeons vers la surface.
Lara et Martin, eux, redescendent dans les Sardines.
Cette fois-ci, ils ont pour objectifs de réaliser la topo du réseau de l'Oeil du Minotaure, et de descendre ce grand puits devant lequel nous nous sommes arrêtés hier. Les voici partis à nouveau pour rejoindre la côte de -400. Certainement. Quelques heures plus tard, ils ressortent avec de nouvelles histoires plein la tête, qu'ils nous dévoilent dans la tente, le climat peu propice au barbeuk en terrasse. Ils ont réalisé la topo intégrale de cette branche et descendu le P50 qui en réalité fait plus de 70 mètres, devenant ainsi la plus grande verticale rencontrée sur ce massif!
Il s'agit bien du puits de l'Ascenseur, cheminée aperçu lors de l'explo de "la vieille branche". La boucle est bouclée, et ce sera la voie royale si l'on désire retourner un jour vers ce fond. Malheureusement, une fois encore, sans photo.
F3: Pas de coordonnées, juste derrière les Sardines : Etroiture dégagée sous le gros bloc, D4, puis tube incliné de 80 cm de diamètre plongeant rempli de granit vers -8
F2: 2'698'313, 1'183'882: Gros tube plongeant à 40°, rempli de neige -5
F5: 2'698'261, 1'183'894: Désob à engager petits blocs de granite, bruit de ruisseau/cascade dans un puits...
G20: 2'698'106, 1'183'763: Coordonnées imprécises (50m au-dessus du G1). Grosse doline avec blocs granite avant la rupture de pente. Derrière, petit ressaut dans calcaire, direction nord-nord-est, bon courant d'air aspirant!
G21: 2'698'453, 1'183'688: Puits/faille D5, suivie d'un passage étroit donnant sur un beau P6 non descendu. En bas, large méandre (1x8m) descendant et tournant vers la droite
F4: 2'698'319, 1'183'857 : D4, puis faille, remplie de neige à -8/10m
Jacques et Olivier ont un peu besoin de repos, et optent pour rester en surface à la recherche de ce fichu grand puits d'entrée, et aussi de nouvelles entrées, pourquoi pas.
Nous commençons par éplucher la zone au pied de la moraine en zig zagant, fouillant, sondant le moindre interstice, le moindre bruit d'écoulement, de courant d'air. Nous visitons quelques gouffres, creusons un peu par ci par là, mais toujours pas de P60!Ne sachant pas à quel numéro nous en sommes, nous ne marquons aucune entrée, cependant quelques unes seraient à approfondir.
Mercredi. Aujourd'hui de nouveau 3 équipes se sont formées. Dom accompagne Michel à Staffel, qui repart demain matin pour l'Alsace. La mission qu'elle s'est donnée nous est d'un grand secours, puisqu'elle remontera en fin de journée avec les vivres pour la fin du séjour.
Et ils seront aussi accompagnés par un drôle d'animal qui semble avoir perdu le reste de sa famille.
Tentative de creusage...
L'Arche.
Débouché dans la grande salle de l'Arche.
Nous nous inquiétons un peu de l'équipe Lara / Martin, qui tardent à rentrer. Mais vers 20h30, ils arrivent en faisant une triste mine. Ils ont creusé, ont réussit à passé mais quelques mètres plus loin, ont renoncé.
10 mètres en aval, ils ont poursuivit la faille parcourue par un gros courant d'air aspirant (alors que tout le reste du trou souffle), et après quelques carrefours et petites galeries boueuses, ont débouché par 1 ou 2 petits puits, sur une immense salle!
Le plafond semble atteindre les 50 mètres de hauteur, une arche se dessine devant eux, haute de plus de 10 mètres!!!
Une fois ce très gros volume traversé, un court méandre débouche sur un nouveau puits. Ils entendent distinctement le bruit d'une rivière.
Ils ont levé la topo, jusqu'à cette grande salle, et ils ont bien caché leur jeu, une formidable découverte!
Les Windgallen en 2021- la suite
Yvan / Martin / Lara / Céline / Gérald / Floria / Michel / Jacques / Dom / Olivier
du 21 Août au 28 Août 2021
Texte Courtois, photos Courtois / Dananai / Kern / Drieux
Et pour l'équipe 2?
Jacques et Olivier ont tôt fait de rejoindre le terminus de la veille, dans l'Oeil du Minotaure. Cette fois-ci, nous avons avec nous 170 mètres de corde, ça devrait nous permettre de passer une bonne journée! Nous poursuivons la descente du puits du Masque, que nous estimons à 40 mètres, et nous débouchons dans une partie plus active et plus impressionnante. Il ne doit pas faire bon être ici avec de l'eau.
Nous poursuivons par différents puits que l'on estime à 5m, puis 15, 6, 20 avant de quitter cette partie un peu humide. Un court méandre et c'est reparti!P8, P23. Nous arrivons là devant un puits pas mal arrosé. Jacques s'y colle pendant que je tente de dévier l'eau. Puis il aperçoit un boyau derrière la tête de puits. Il descend quand même sous la douche, et remonte fissa. Finalement, nous empruntons ce petit boyau, long d'une dizaine de mètres, pour nous retrouver à nouveau dans un beau fossil...
Et c'est reparti. P4, P25. Un gros palier divise la cavité. D'un côté, un puits humide estimé à 25 mètres au moins, de l'autre un petit puits, tout sec, de 7m. On bricole avec une paire de pédales et une dyneema deux amarrages, et nous nous retrouvons devant un immense puits!Les blocs jetés sont happés, on entend le souffle d'une tentative de freinage, avant un gros bruit bien plaisant. Nous pensons être au sommet d'un puits d'une cinquantaine de mètres. Mais en rupture total de matériel, plus de corde ni d'amarrage!Bizarre, mais pas de photo de cette journée pour notre équipe...
Nous rejoignons en 2 petites heures, l'entrée des Sardines, avant de redescendre vers notre high camp.